Tout est conquis, rien n’est donné !

1512015-photo-FGMEditorial E & S N°26

>1936. Le Front populaire impose les premiers congés payés (15 jours) et la semaine de 40 heures. Rien n'est tombé du ciel: c'est le résultat d'un mouvement social inédit, de grèves et – grande première – d'occupations d'usine.
Évidemment, la grande bourgeoisie (relayée par la presse de droite) crie au scandale, affirme que la France va être ruinée.
Depuis, d'autres droits ont été obtenus, eux aussi par de grands mouvements populaires: Sécurité Sociale à la Libération, 3e semaine de congés payés en 1956, augmentation du SMIG de 30 % et des salaires de 10 % en mai 68, 4e semaine de congés payés l'année suivante. Sans oublier, après 1981, la retraite à 60 ans, la 5e semaine de congés payés, la semaine de 39 heures ; puis les 35 heures et l'Aide Personnalisée à l'Autonomie en 1997/2002.


Mais, dès que la pression populaire se relâche, les droits conquis sont remis en cause par le MEDEF et le grand patronat soucieux d'alimenter les dividendes. C'est à cela que nous assistons actuellement : recul de l'âge de la retraite à 62 ans (voire 64 ans suite aux accords AGIR/ARRCO) ; coups portés au mode de calcul des pensions; détricotage de la Sécurité Sociale ; suppression de la demi-part fiscale, etc. Sans oublier la loi El Khomri qui casse le Code du Travail, met à mal insidieusement le financement de la Sécu et, par incidence, programme la baisse des pensions.
La preuve est faite que si nous voulons maintenir et améliorer nos droits, il nous faut agir, ensemble et solidaires avec nos enfants et nos petits-enfants. Ne baissons pas la garde.
Et fêtons comme il se doit le 80e anniversaire des congés payés.

 

le 14/06/2016, Francisco Garcia, Président National