EN MARCHE... arrière.

Annie PetitEditorial E & S N°30

Un nouveau président et sa majorité parlementaire élus par à peine 20 % du corps électoral, ont, malgré cette légitimité au rabais, les mains libres pour mener leur programme de régression sociale qui prolonge les politiques suivies par les précédents présidents et gouvernements !

Significatif : pas de ministre ni de secrétaire d'État dédié aux 17 millions de retraités (1/4 de la population) dans le premier gouvernement Macron !
Après le gel des pensions depuis 4 ans, l'instauration de la CASA, la perte de la demi-part fiscale, l'importante perte de pouvoir d'achat, etc. de nouveaux nuages assombrissent le ciel des retraités et personnes âgées.
Pour 10 millions d'entre eux la CSG va augmenter de 1,7 % : perte annuelle de 250 € pour 1 200 € de pension, 370 € pour 1 800 €, etc. Le minimum vieillesse, aujourd'hui inférieur de 200 € au seuil de pauvreté, serait augmenté de 100 € ? Mais en combien d'années ? Le niveau des pensions ne serait pas touché ; mais rien n'est envisagé ni pour le revaloriser ni pour rattraper les 20 % de pouvoir d'achat perdus en vingt ans.
Quant à la suppression de cotisations sociales et la refondation annoncées de notre modèle social, elles apparaissent bien comme des remises en cause du modèle français, issu des conquêtes du Front populaire de 1936 et du Conseil National de la Résistance en 1944.

Cela signifie : réduction du rôle de la Sécurité Sociale au profit des assurances privées et des mutuelles, ségrégation par l'argent pour l'accès aux soins et à la santé. À l'opposé, nombre de projets et mesures sont applaudis par Pierre Gattaz, président du MEDEF, qui y voit une réponse à ses demandes.
Aussi, pour que la situation des retraités n'aille pas « en marche...arrière » ils sont invités à rappeler avec force leurs attentes pour une vie digne dans une France solidaire.

le 25 juin 2017,

Annie PETIT, Secrétaire Nationale