Edito: Quoi qu’il en coûte !

Annie PetitEditorial E&S N°44

 La seconde vague du Covid est tout aussi meurtrière que la première. 

Malgré l'annonce de son déferlement par les scientifiques, rien n'a été anticipé...


Le nombre de victimes n'est donc pas seulement dû à la violence du virus, il est aussi dû aux choix des gouvernements successifs. La commission d'enquête parlementaire sur la gestion de la crise les a pointés : suppression de lits, de services, d'hôpitaux de proximité ; réduction des dépenses de santé, déremboursement de médicaments, étranglement de l'hôpital public, franchises médicales, et surtout abandon du « plan pandémie grippale ». Élaboré en 2004, mais abandonné en 2013, il prévoyait des mesures barrières, l'utilisation de masques, le déploiement de tests, la vaccination, le traçage des cas contacts.
Notre association approuve les conclusions de ce rapport qui propose la création d'un ministère chargé de l'anticipation des crises, la suppression des agences régionales de santé (ARS) pour une gestion plus locale et la restauration de la souveraineté sanitaire de la France.
Nous pensons même qu'il faut aller plus loin, avec la création d'un pôle public du médicament, pour retrouver la maîtrise de la production, de la fabrication et de la distribution des produits.
Cependant, ce rapport a le mérite de pointer les besoins, et nous espérons qu'il sera suivi d'effets, car pour nous la santé n'a pas de prix, quoi qu'il en coûte.
Pour l'heure, prudence et respect des consignes sanitaires s'imposent, en espérant que l'épidémie nous laisse un peu de répit et que chacun passe les fêtes de fin d'année sereinement.
Et surtout, que nous puissions rapidement, dès ce début 2021, reprendre l'ensemble de nos activités et sortir de l'isolement.
C'est le souhait que nous formulons.

le 18 décembre 2020,

Annie PETIT, Secrétaire Nationale