#8mars - Journée internationale des droits des femmes

Des droits à faire valoir pour l'égalité femmes / hommes

Communiqué du Bureau National

C'est à Clara Zetkin, militante féministe, qui dès 1893 incitait les ouvrières à se syndiquer afin de voir « se réaliser le principe : à travail égal, salaire égal, sans distinction de sexe », que l'on doit, en 1910, l'invention du 8 mars, date retenue en 1921 comme journée internationale des femmes.Officialisée par l'ONU en 1977, cette journée ne le sera en France qu'en 1982 ; mais notre pays fait encore partie des très mauvais élèves mondiaux en la matière

L'écart de rémunération, hommes/femmes, y est encore de 12 à 17 % selon les secteurs d'activité, et les femmes sont majoritaires dans les métiers dits de « première ligne » : 86.6 % personnel infirmier ; 70 % agents entretien ; 97.7 % aides à domicile. Elles sont aussi les plus nombreuses à occuper des emplois sous payés et des temps partiels non choisis.

Cela pose la question de la place de la femme dans la société. Trop souvent le partage inégal des tâches domestiques, conduit les femmes à aménager leur vie professionnelle pour concilier vie familiale et vie professionnelle, avec des conséquences sur la rémunération et le déroulement de carrière. De la même façon, elles renoncent à la vie publique et sociétale.

Ces inégalités qui impactent la vie quotidienne des femmes, plus particulièrement les femmes seules chargées de famille, ont des conséquences sur le montant de leurs pensions de retraite. Inégalités aggravées par la suppression d'avantages, type la demi part fiscale, et les conditions pour bénéficier d'une pension de réversion.
ENSEMBLE ET SOLIDAIRE – UNRPA revendique :
• De rendre contraignantes les lois existantes pour l'égalité salariale entre les hommes et les femmes
• Le rétablissement de la demi part fiscale pour les veuves et veufs s ayant élevé au moins un enfant et l'assujettissement
• La suppression de l'imposition sur les 10 % de supplément familial-retraite pour celles et ceux qui ont eu 3 enfants ou plus
• De porter à 66 % le taux des pensions de réversion sans condition de cumul et de ressources

Saint Ouen, le 22 février 2022

Pour le bureau national
Roger PERRET, président national
Annie PETIT, secrétaire nationale

Communiqué de presse à télécharger-format PdF: picto pdf

Dans le cadre de la réforme des retraites qui instituerait un système par points, le Haut-commissaire en charge du dossier a demandé aux partenaires sociaux s’il fallait maintenir les pensions de réversion.

Bien qu’il ait précisé que la question posée n’avait pas pour objet la suppression de ces droits, il n’en reste pas moins qu’elle n’est pas innocente, qu’il n’y a pas de fumée sans feu, et qu’elle pourrait préparer les esprits à leur diminution et à l’aggravation des inégalités.

Les premières victimes en seraient les femmes qui sont 89% à bénéficier des pensions de réversion, dont c’est pour plus d'un million d'entre elles, le seul revenu.

D’ailleurs pour 45% des femmes retraitées et 11% des homme retraités dont la pension est inférieure au seuil de pauvreté c’est un complément conséquent et justifié ; pour les autres la réversion permet de réduire l’écart entre les pensions des hommes et celles des femmes de quinze points.

 

Ensemble & Solidaires – UNRPA rappelle qu’elle soutient l’idée d’un alignement de tous les régimes dans le sens le plus favorable, à savoir 60% de la pension du défunt ou de la défunte, sans conditions d’âge et de ressources, comme le régime des sénateurs, en vertu du principe d’égalité de traitement des citoyens.

 

Le 19 juin 2018