« Aide médicale d'Etat : la sauvegarde de la santé publique dans un esprit de justice et d'équité »
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- Créé le mercredi 25 juillet 2012 22:51
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communiqué de presse: le CISS
BON POINT 25 juillet 2012
Dans le cadre de la loi de finances rectificative, le gouvernement a décidé de supprimer le droit d’entrée dans le dispositif de l’aide médicale d’Etat que son prédécesseur avait instauré pour un montant de 30€ annuel. Nous nous en félicitons !
Car n’en déplaise aux députés de l’opposition qui ont voté contre la suppression de cette franchise :
- L’AME ne favorise pas les sans-papiers par rapport aux Français ou étrangers en situation irrégulière puisque le plafond de ressources au-dessous duquel elle est attribuée est le même que celui de la CMU complémentaire dont peuvent bénéficier les assurés sociaux (étant précisé que le panier de soins pris en charge est moins important dans le cadre de l’AME que dans celui de la CMU-c) ;
- L’augmentation des dépenses liées à l’AME ne s’explique ni par la fraudes ou les abus ni par la croissance des bénéficiaires [1] ;
- Le tourisme médical n’existe pas - l’AME n’est délivrée qu’aux personnes justifiant d’une résidence stable sur le territoire français de plus de trois mois ;
- Au-delà de l’objectif social et humanitaire, ne pas soigner les personnes qui vivent sur un territoire aux côtés d’autres bénéficiant de soins conduit irrémédiablement à la propagation de maladies infectieuses et entraîne la dégradation de la santé de toute la population.
Restreindre l’accès aux soins des personnes vivant largement sous le seuil de pauvreté (661 euros par mois) n’était certainement pas la meilleure façon de réguler l’immigration clandestine mais juste le plus court chemin vers la précarisation et l’isolement sanitaire de milliers de personnes vivant à nos côtés.
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[1] Analyse de l'évolution des dépenses au titre de l'aide médicale d'Etat, rapport IGF – IGAS, novembre 2010 : http://www.leciss.org/sites/default/files/101130_Rapport_IGAS-IGF-depenses-AME.pdf